La parentalité positive au centre de la famille
Élever un enfant est une activité de chaque instant. Il faut l’accompagner chaque jour en répondant à ses questions, en lui inculquant ce qu’il est possible ou non de faire selon les règles de la société, ou encore de développer sa créativité tout en lui montrant des barrières à ne pas franchir comme le respect envers autrui. Pas facile tout ça et pourtant pour transformer un enfant vers un adulte responsable. L’éducation positive consiste à encourager un enfant plutôt qu’à le punir. Les parents sont donc là pour apprendre à accepter les règles plutôt qu’à lui imposer par la peur ou la force. Ce type d’éducation n’est ni laxiste ni autoritaire. Elle est en équilibre et s’appuie sur les découvertes en neurosciences ainsi que sur les lois naturelles d’apprentissage de notre cerveau.
Repenser la relation parent-enfant
La parentalité positive vise à remplacer les méthodes punitives et coercitives telles que punitions, menaces, ou coups, par des solutions basées sur la confiance et la communication. Toutefois, il faut garder à l’esprit que les parents sont là pour protéger leurs enfants tout en est les accompagnant dans les codes de la société en respectant leur personnalité et leur mode de fonctionnement.
Il va sans dire que certaines cellules familiales (dans leur fonctionnement) doivent être repensées. Pourquoi ? Tout simplement parce que les punitions pour le non-respect des consignes sont souvent la clé de voûte du fonctionnement actuel de nombreuses familles. Chez vous aussi ? Si l’enfant ne respecte pas la consigne, il y a sanction. Et si nous partions du principe, que plutôt qu’une sanction, il y a une conséquence. Lorsqu’on est adulte et qu’on prend une décision, on sait qu’il y a une conséquence, qu’elle soit positive ou négative. Alors, pourquoi ne pas essayer de transmettre ce principe aux enfants ?
On est donc en droit de se poser la question : qu’attend-on de nos enfants ? De l’obéissance ou plutôt de l’épanouissement ?
Des outils pour aider les parents à appliquer une éducation positive
La parentalité est un statut et non une façon d’être dans laquelle on se retrouve enfermé. Être parent, c’est être un homme et une femme qui accompagne des enfants sur le chemin de l’autonomie. Mais vous restez des êtres humains et le premier outil que je vous propose, c’est celui-ci :
Prendre soin de soi
Charité bien ordonnée commence par soi-même ! Plus sérieusement, gardez à l’esprit qu’un enfant est une personne qui se construit sur l’exemple et rarement sur le conseil. Il faut donc leur montrer l’exemple et ils copieront. S’ils voient papa et maman prendre du temps pour leur couple, il va intégrer cette donnée comme étant normal dans la vie familiale. Mais si l’un ou les deux parents se consacrent exclusivement à eux, ils vont croire qu’ils sont au centre de la famille. Or chaque membre doit trouver sa place dans le respect de l’autre.
Première chose pour les parents : prendre du temps pour soi et pour le couple.
Écouter et s’écouter
Quand on est parent, on est actif — tout le temps... et il est parfois difficile de s’arrêter pour entendre ou écouter. Il peut arriver que les enfants soient demandeurs, voire très demandeurs d’attention. Pourtant, il est important de leur expliquer que vous avez votre propre activité de parent, mais que vous restez disponible pour lui, à certains moments de la journée. Quand ils sont petits, ce n’est, bien sûr, pas possible d’installer ce principe, mais lorsqu’ils grandissent (à partir de 8 ans environ), ils comprennent très bien que vous avez des activités, car eux-mêmes en ont (loisirs, vie sociale avec les copains, anniversaires, etc.).
Vous pourriez donc instaurer, par le biais du dialogue, un échange avec l’enfant. Vous pouvez ainsi lutter efficacement contre les cris, l’énervement, la perte de patience ou encore le manque d’attention. Avec un simple code et une autorisation de dialogue, l’enfant peut vous signifier que le ton monte trop haut. Par exemple : autorisez l’enfant à vous dire qu’il n’aime pas que vous lui criiez dessus, ou que vous vous disputiez.
Sa petite voix douce et son ton feront immédiatement baisser la tension, vous permettant de sortir de la spirale de la colère.
Se mettre à hauteur d’enfant
Un enfant est un adulte en devenir. Dans quelques années, il sera autonome, pensant et il devra pouvoir se servir de son expérience et de son apprentissage pour prendre de bonnes décisions pour lui et les siens. Il commence petit et le rôle des parents est de l’armer pour cette vie d’adulte (qui arrive plus vite qu’on le croit). Ne voyez pas l’enfant comme une finalité en lui-même. C’est une étape de sa vie durant laquelle vous êtes le pivot, car vous lui apportez ce dont il a besoin pour atteindre son but.
Il faut donc garder à l’esprit que l’enfant présente des besoins différents selon son âge. Petit, il a besoin d’être rassuré, de s’amuser, d’apprendre. Ensuite, en grandissant, il réclame de l’autonomie, de l’attention, du partage... Soyez attentif au développement de l’enfant afin de lui apporter ce qu’il lui faut pour se construire sainement.
Le droit à l’erreur pour tous, y compris les parents
Heureusement, aucun parent n’est parfait. Nous faisons tous des erreurs. Et de nos erreurs, on apprend, tout comme les enfants. Toujours dans l’esprit du « je te montre pour que tu copies », apprenez à montrer que vous acceptez vos erreurs et que vous les réparez. Impliquez, quand c’est possible, l’enfant dans ce processus. Ainsi, il comprendra qu’il peut, lui aussi, apprendre de ces erreurs, sans qu’il y ait une conséquence négative.
Faire des excuses,
Accueillir les émotions des enfants, mais aussi les vôtres
Vous êtes un être humain, vous avez des émotions. Vous pouvez être en colère, heureux, fatigué, joyeux, malheureux, et tout un autre tas de choses. Et c’est normal. Votre enfant aussi. Vous pouvez accueillir les émotions de votre enfant, mais pensez surtout à accueillir les vôtres, en tant que parent. Communiquez vos émotions avec vos enfants. Si vous rencontrez des difficultés à le faire (pour des raisons qui vous appartiennent), il y a des outils comme la roue des émotions, des cartes ou des jeux.
Acceptez vos émotions telles qu’elles sont. Elles existent et vous définissent sur le moment. Montrez aux enfants qu’ils ont le droit d’avoir leurs émotions, mais apprenez-leur également à les exprimer sans se faire ou faire des dégâts. On peut être en colère, crier, hurler, s’exprimer, mais ne pas heurter, casser ou frapper. Si l’enfant éprouve des difficultés à canaliser leurs expressions d’émotions, vous pouvez lui proposer des exutoires (punching-ball, coussins, etc.). Et pour vous ?
Comment pouvez-vous accueillir vos émotions et les exprimer sainement ?
Humour et apprentissage
Si vous ne parvenez pas à exprimer ce que vous cherchez à produire, utilisez l’humour. C’est le chemin le plus facile à suivre pour désamorcer une situation délicate. Une petite phrase ou un petit mot humoristique et hop, un cran en dessous...
Vous avez des situations que vous souhaitez partager avec nous, vous êtes les bienvenus :)