Bienveillance scolaire, c'est apprendre à prendre soin
La bienveillance est une notion plutôt récente, mais qui a pour but de concilier l’éducation et le respect du rythme de l’enfant au niveau du développement, mais également de son apprentissage. La pédagogie appliquée avec bienveillance donne de bons résultats, mais comment l’école peut-elle diffuser des programmes bienveillants à l’égard des enfants ? Comment peut-on mettre l’humain au centre de son propre apprentissage ? Est-ce un état d’esprit ou bien une véritable méthode pour aider les enfants ?
L’école et la bienveillance
L’école est l’un des premiers endroits où les êtres humains ont la possibilité de se sociabiliser. Le premier apprentissage, avant d’être scolaire, est social. L’enfant rencontre d’autres personnes et doit s’adapter à son environnement, mais également aux caractères. Cette capacité d’adaptation se développe et elle est alimentée par les interactions sociales, les rencontres ou encore les nouvelles connaissances acquises chaque jour. Lorsque l’apprentissage de chaque jour est conduit avec bienveillance, dans le respect de chacun, en évitant tout forme de violence.
La bienveillance améliore l’engagement et la motivation des enfants sur la plupart des activités. En transmettant la bienveillance en tant que mécanisme de fonctionnement quotidien, les enfants sont capables d’écoute, de partage et d’empathie. L’école, son système et ses acteurs prennent alors une place différente et donnent des résultats différents. Au lieu de stimuler l’esprit de compétition, la bienveillance conduit les enfants vers l’entraide et l’accompagnement de chacun vers la réussite.
Le rôle de l’école tient en plusieurs points : apporter des connaissances et des compétences aux enfants, les conduire vers l’autonomie, et les aider à prendre soin d’eux, mais aussi des autres.
Comment placer l’humain au centre de son apprentissage ?
Les méthodes bienveillantes d’apprentissages sont nombreuses et modulables. Le principe de la bienveillance est de placer l’être humain au centre de la relation. D’ailleurs, il est possible de transposer la bienveillance ailleurs qu’à l’école, comme le travail, la vie amoureuse, l’éducation parentale, ou encore en amitié. Seulement, l’enfant est un être humain en construction. Il faut donc adapter sa place au centre de la relation bienveillante.
L’adulte est un référent, un guide. Son rôle est simple, mais précis : l’adulte accompagne l’enfant jusqu’à la porte des savoirs, lui confie la clé et lui laisse le soin d’ouvrir la porte lorsqu’il est prêt. En respectant le rythme de l’enfant, celui-ci prend le temps de grandir, et d’aiguiser sa curiosité.
La bienveillance est-elle un état d’esprit ou bien une méthode ?
La bienveillance est une notion complexe dont le but est de vous aider à vous sentir en harmonie avec vos sentiments, vos valeurs et votre vie au quotidien. Il s’agit d’un cercle vertueux qui conduit vers le bien-être et le bonheur. Se sentir bien, c’est un état d’esprit et la bienveillance est un outil à votre service pour atteindre votre objectif. La bienveillance permet de limiter le stress, les tensions et la peur de l’échec. Dans une méthode bienveillante, l’apprentissage est la clé et non le résultat. L’adulte n’est pas là pour prendre la décision à la place de l’enfant, mais plutôt pour le conduire sur la réflexion de sa propre décision.
À sa hauteur, l’enfant est parfaitement capable de prendre des décisions, de définir ses goûts personnels, de comprendre les limites sociétales. La bienveillance, c’est aussi structurer un enfant en lui apportant des barrières sociétales et comportementales à ne pas franchir, sous peine de provoquer la violence, ou d’autres sentiments/réactions négatives. Ce type d’apprentissage conduit un enfant sur l’importance de sa propre construction, individuelle. On peut donc dire que la bienveillance est à la fois une méthode pour atteindre un objectif de bien-être et un état d’esprit que l’on transmet aux autres afin qu’ils puissent, à leur tour, atteindre le bonheur...
L’empathie se cultive ; alors, comme pour nos enfants, aidons-la à grandir dans la bienveillance !